Chez Alice Mulliez, l’aliment est matière. Matière à consommer et à créer. Son choix d’utiliser la nourriture comme principal médium de son travail a été guidé par l’envie de partage et de plaisir qu’elle induit. Celle qui se définit elle-même comme « food addict » brasse toute la gamme symbolique du repas : de la recette à la consommation, de l’appétit à l’interdit, de la distinction sociale à l’appartenance culturelle, du rituel établi à l’invention d’une nouvelle forme.
Élaborée pour déployer toute sa beauté, la matière alimentaire, intemporel objet de plaisir, nécessaire à la vie comme réponse à une société ou tout s’avale et se digère de plus en plus vite.